Déambulations nocturnes.

A l'heure la plus désespérée des naufrages. Dans une grâce aux effusions tendres, je me sens le rêve ivre.

Dehors dans cette autre réalité les nuages s'amoncellent, imprimés des premiers motifs du soleil naissant, lorsque le ciel se maquille de ton rouge à lèvres. C’est là que t'imaginer enlumine le décor d'une mélodie inscrite entre mes doigts, et en un refrain convertit en contractions où sur le corps de mon piano j'accouche l'ébauche de ta beauté profonde, là où se trouvent mes vœux les plus retenues.

Dans les reflets jongleurs de tes agréments j'imagine les gouttelettes de ta chevelure où mes doigts s’entre-tissent pour mourir toute la légèreté d'une caresse à l'impression musicale. Alors dans tes yeux, fenêtres ouvertes sur ton âme, je veux apercevoir à des profondeurs inaccessibles la trace d'une réalité où nous pourrions nous rencontrer. Là, je revendiquerai cette révélation, toute convenue de pouvoir rester à tes côtés un chevalier dormant au verbe aiguisé ; toujours près à t’aimer dans cette chromatique, sonore et colorée étreinte d’éther.

Copyright © 2015 Cj : DOLYAN GREY